La diététique du juste milieu

Un article du 27 février 2012 sur le blog Art de vivre (canalblog) résume les 9 règles de la diététique du juste milieu.

diététique du juste milieu

La diététique du juste milieu est l’une des pièces maîtresses de notre santé. « Dis moi ce que tu manges je saurai qui tu es et ce que tu deviendras » et « Bien manger c’est atteindre le ciel ». Dans le domaine de la diététique, Il existe un très grand nombre de théories contradictoires voire radicales dans leur application. La diététique chinoise est subtile et utilise le concept d’énergie et de symbiose avec l’univers. La philosophie taoïste prône la voie du juste milieu. Ces règles ont un rôle de prévention qui est le fondement de la médecine traditionnelle chinoise.

Les 9 règles de la diététique du juste milieu

1 Faire la différence entre repas de fête et repas diététique

Il y a 30 jours de 2 repas dans le mois soit environ 60 repas dont 10 pourront être des fêtes de jouissance par l’alimentation. L’alimentation quotidienne est la plus simple possible. Cette règle permet de ne pas culpabiliser dans le cas d’écart. Cette division permet également de rompre la monotonie. De plus, comme l’indique Bernard Besret: « Il y a d’un côté les exigences de la diététique et de la nutrition, de l’autre les exigences de la communion avec ceux qui partagent le repas à la même table». Aussi nous avons besoin de repas de fête pour nous même et la convivialité.

2 Composer une assiette unique pour les repas diététique

En effet, cela permet de diminuer de 30% le trop de nourriture que nous mangeons en moyenne. Le surplus fatigue inutilement l’organisme. On dispose l’ensemble de la nourriture du repas sur l’assiette. Donc, pas d’assiette d’entrée, ni d’assiette de fromage et (ou) dessert. De plus, les fruits ne sont pas digestes à la fin d’un repas[1].

3 Supprimer les laitages, charcuterie et sucre rapide

3.1 Les laitages, fromages, charcuterie

Ils ne sont pas consommés par plus de 2 milliards de personnes sans développer de carences protéinique et calcique. On trouve aussi du calcium en grande quantité dans les produits végétaux. Consommer ne veut pas dire que les nutriments sont assimilés par l’organisme. Le problème est qualitatif et non quantitatif (Arguments de Sionneau[2]). Le rapport Ca/Mg doit être de 1, il est de 10 pour le lait ; trop de phosphore qui bloque l’assimilation du calcium via la glande parathyroïde, trop riche en protéines, oblige le corps à s’en débarrasser en utilisant son calcium donc favorise l’ostéoporose. Au final, il y a 5 raisons de ne pas faire du lait l’aliment clé : Intolérance au lactose, graisses avec acides gras saturés, la protéine du lait (caséine) favorise le processus du cancer. La bonne santé des os ne dépend pas uniquement de l’apport en calcium. Le lait ne protège pas contre l’ostéoporose.

3.2 Les sucres rapides

La quantité maximale journalière est de 5 morceaux de sucre. Pour mémoire un repas avec coca de chez Macdonald = 20 morceaux de sucre, 1 tablette de chocolat ou 1 cornet de glace = 12 morceaux de sucre. Commentaire : Il faudrait parler ici plutôt d’index glycémique car la vitesse n’a pas de sens c’est la quantité de glucose dans le sang qui compte dans le même laps de temps sucre « rapide » ou « lent ». Il faut utiliser des glucides ou hydrate de carbone, céréales à index glycémique bas (pain complet levain 40, riz complet brun 50 etc..), afin d’éviter les pics glycémiques néfastes pour la santé.

4 Composer le repas diététique de 50% de céréales

Un repas sur deux est végétarien (associé à des légumes) l’autre est composé également de protéines (céréales, légumes et protéines). Le riz et les céréales (blé, orge, avoine, épeautre, seigle) doivent devenir la base d’un repas. Ils fournissent les sucres lents base énergétique dont notre corps a besoin. Les légumes présents à chaque repas jouent un rôle de brassage et de brossage des intestins avec les fibres qui entraînent les amas de résidus d’aliments. Les protéines d’origine animale ou végétale, légumineuses (haricots, soja, lentilles, pois chiches, tofu) servent à maintenir la charpente musculaire.

5 Séparer des autres aliments les céréale et tubercules

Céréales et tubercules (pomme de terre, carotte, chou rave, betterave) doivent être mâchés séparément des autres aliments pour que la salive puisse transformer l’amidon en sucre lent (hormis un peu d’huile ou de sel)[3]. Dans le cas contraire on empêche la transformation. en énergie. C’est la base d’un régime dissocié dans un même repas des céréales et des autres aliments. Légumes et protéines peuvent être mélangés.

6 Mastiquer de manière prolongée et séparée les différents composants du repas

La mastication est la clé de voûte de la diététique du juste milieu. Légumes et protéines peuvent être mélangés mais les céréales ou tubercules restent natures. Mastiquer une trentaine de fois pour transformer les céréales en sucre lent. Les crudités qui composent votre assiette unique doivent être mâchées encore plus longtemps afin de les pré-cuire dans la bouche et d’éviter les excès de froid dans l’estomac, donc d’un ralentissement de la digestion. Un vieil adage chinois dit qu’il faut même mastiquer la soupe.

7 Alterner les aliments des repas selon une période de 9 jours

Il convient d’éviter de reprendre les mêmes aliments selon un cycle de 9 jours. Une journée comprend deux repas afin d’éviter de jeter les restes. Varier la nourriture permet d’éviter les carences. Cela rompt la monotonie de la prise d’aliments identiques. Chaque aliment a ses propres qualités (saveur, nature) et apporte vitamines, oligo-éléments dont le corps saura prendre et mettre en réserves ce qui lui convient.

8 Attendre 3h avant d’ingérer un quelconque aliment solide

Un cycle de digestion dure entre 1h30 et 3h. Donc, attendre 3h minimum avant de prendre une nouvelle collation quelconque car l’organisme est obligé de relancer une digestion sur des aliments en cours de digestion. Par ailleurs, pas de grignotage, Il peut donc être fait 4 repas : petit déjeuner, déjeuner, collation de « 4h » et dîner. On peut boire un verre de vin pendant les repas, du rouge de préférence.

9 Boire un litre environ par jour par petites quantités et hors des repas

Un individu vivant dans un climat tempéré ne devrait pas boire plus d’un litre par jour. Ente les repas boire, en cas normal hors canicule, environ 1l de liquide de manière fractionnée et à température ambiante car la digestion s’effectue à 38°. Boire froid bloque la digestion. Tout apport hydrique excédentaire fatigue la machine à filtrer que sont les reins. Cet apport finit par décharger la batterie des reins qui gouvernent en autre le système immunitaire et le pouvoir d’auto guérison de l’organisme. Le thé est un bon hydratant puisqu’il a un pouvoir de 4 fois supérieur à l’eau. C’est la boisson des nomades du désert et la boisson de ¾ de la population mondiale.

Notes

[1] En effet, les sucres transite seulement dans l’estomac et son assimilé directement dans le grêle si il stagne avec les autres aliments dans l’estomac ils ferments avec production de gaz.
[2] « Manger peut vous sauver la vie » Philippe Sionneau
[3] La ptyaline salivaire (enzyme digestive) est détruite par l’acide interrompant la digestion de l’amidon (transformation en bouche amidon en maltose), la salive en bouche est légèrement alcaline. Voir également régime dissocié de Shelton